Accueil > Spa: Ma Ville > La fabuleuse histoire des Eaux de Spa   L'Histoire de SpaIsolé aux confins du massif ardennais, à l'écart des grands axes routiers et navigables, Spa ne semblait pas devoir connaître un destin particulier. Sa réputation a pourtant dépassé largement le cadre de nos frontières, à tel point que dans la langue anglaise, une station thermale se traduit encore par Spa.
Des conditions géologiques spécifiques sont à l'origine de cette étonnante renommée. L'eau qui filtre à travers les massifs rocheux avoisinants se charge en éléments qui lui donnent ses propriétés si recherchées. Mais c'est oublier la sérénité et la quiétude qu'inspire un cadre enchanteur. On ne peut s'empêcher de penser que l'on y vient, comme autrefois, pour se sentir temporairement à l'abri des bouleversements du monde
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|  L'Antiquité et le Moyen-Age | L'eau est essentielle à toute forme de vie sur terre et la présence de sources pures a souvent été à la base de la constitution d'un village ou d'une communauté dans une région. A Spa, l'existence d'une mystérieuse eau pétillante a attiré très tôt l'attention des hommes. Pline l'Ancien , un célèbre naturaliste romain qui vivait au Ier siècle après Jésus-Christ, fait allusion à Spa, lorsqu'il parle d' " une fontaine fameuse dans laquelle pétillent des bulles ". Et les pièces de monnaie, frappées à l'effigie de l'Empereur Nerva (96-98 après J-C) et retrouvées en 1851 près du Pouhon Pierre Le Grand, attestent du séjour des Romains à Spa. Le mot " Spa" dérive d'ailleurs du mot latin sparsa, participe passé de Spargere (jaillir). Dès le 5ème siècle, les invasions barbares mènent au déclin de l'Empire Romain. Des périodes troublées commencent… Mais la qualité des Eaux de Spa et de la région sont vite reconnues par les nouveaux habitants et certains pouhons sont entourés d'un véritable culte qui va donner naissance à diverses légendes qui se retrouveront dans la littérature du Moyen-Age, associées souvent à saint Remacle. Selon la tradition, Saint Remacle était évêque et apôtre de l'Ardenne sauvage, grand bâtisseur de Monastères et d'Eglises, pourfendeur d'idoles et avait le pouvoir de purifier les fontaines et faire jaillir des sources sacrées. Spa est associé au renom de Saint Remacle et, malgré les difficultés inouïes des moyens de communication de l'époque, certains entreprennent le long voyage pour obtenir un soulagement de leurs maux au contact de sources. La littérature médiévale populaire reconnaît aussi la valeur thérapeutique des " Pouhons " et le célèbre Roman de Renart fait allusion aux " pouhons de Saint Remacle ". Le mot " Pouhon " a son origine dans la forme wallonne de l'ancien français " puison ", c'est-à-dire l'endroit où l'on puise de l'eau, ou " poison " issue du latin potionem qui signifie " breuvage, boisson ".
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| Au 14ème et 15ème siècles, la gloire des eaux de Spa semble s'estomper même si sa source la plus célèbre, le Pouhon, appelé depuis le Pouhon Pierre le Grand a déjà été découverte vers 1326 par un nommé Collin-Leloup et sera exploitée progressivement. On ne trouve alors plus mension des Eaux de Spa que chez le romancier liégeois Jean d'Outremeuse (1338-1400), qui rappelle l'existence des " puisons " de Saint Remacle où beaucoup de maladies sont guéries.
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|  La légende de Saint Remacle | Mais la légende de Saint Remacle subsiste dans les cœurs et, fait extraordinaire, on vient d'en retrouver la trace palpable en plein 20ème siècle! Et cette étrange histoire mérite d'être contée en détail. Dès la fin du Moyen-Age, les nouveaux mariés avaient pour coutume de conduire leur femme boire l'eau de la Sauvenière à Spa car cette source jouissait d'une propriété fécondante d'une rare efficaité. La caus e de cette particularité miraculeuse venait de la présence, à proximité d'une empreinte du pied de Saint Remacle laissée dans la pierre ! Le grand Saint avait ainsi lissé une trace de son passage pour l'éternité! Il suffisait à le jeune mariée de mettre son pied dans la marque merveilleuse et de boire de l'eau de la source pour être assurée d'une descendance prochaine. Durant des siècles, l'endroit fit recette et conserve encore aujourd'hui ce souvenir. Or en 1980, lors de travaux qui furent entrepris pour restaurer la source minérale de la Sauvenière pour en améliorer le captage, on découvrit avec étonnement une empreinte dans le massif de quartzite, une cavité elliptique de 25 x 10 cm, profonde de 25 cm, la légendaire empreinte du pied de Saint Remacle. Protégée et éclairée, ell est maintenant à nouveau visible et perpétue ainsi la curieuse histoire de la source de la Sauvenière, considérée comme la plus ancienne source de Spa connue. |
|  La redécouverte des Eaux de Spa | Vers 1550, Spa est encore constituée en grande partie d'antiques chaumières ardennaises, une trentaine au total avec à côté un village en formation groupé autour de l'Eglise et du Pouhon.
Fragment agrandi de la vue de Pierriers (1559). Le Pouhon (La "Fontaine") y apparaît distinctement, couvert du 1er édicule: une rotonde amortie d'une coupole |
| Mais au fil des siècles, Spa s'anime et se développe. En 1619, un auteur, Pierre Bergeron, rapporte que " Spa est composé de 4 à 500 maisons confortables pour les estrangers qui y viennent de tous costez de l'Europe y boire les eaux médicales du lieu… ". |
| Comment expliquer cette expansion et cette renommée extraordinaire? Essentiellement par les effets incontestablement bénéfiques des Eaux de Spa, reconnues par les médecins de l'époque au cours d'observations répétées. Un grand rôle est aussi joué par le docteur Gilbert Lymborgh ( ? 1497- Liège 1567), médecin personnel du Cardinal Erard de la Marck, prince Evêque de Liège. Il décrivit, sur les fontaine acides de l'Ardenne, un traité d'une qualité exceptionnelle dans lequel il recommande fortement les Eaux de Spa. Cette œuvre fut traduite en latin, espagnol et italien et eut un succès considérable, portant le renom de Spa à travers le monde, et amenant un flot de visiteurs illustres. |
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|  Spa : le "Café de l'Europe " | Nous l'avons vu, Spa doit sa renommée à ses sources d'eau minérale. Leurs vertus curatives étaient déjà hautement appréciées par les Romains, mais il faut attendre le 16ème siècle pour voir se développer véritablement le commerce et la réputation des eaux. Les curistes affluent alors de plus en plus nombreux des quatre coins de l'Europe afin d'éprouver les bienfaits du remède. La Ville devient alors le Café de l'Europe. Elle doit cette appellation à l'empereur Joseph II qui visita la ville en 1781. Elle témoigne à merveille de l'attrait exceptionnel qu'exerçait la cité des eaux à cette époque. La plupart des grands noms du 18° siècle s'y sont côtoyés, têtes couronnées et personnages illustres, qu'ils appartiennent à la noblesse, au clergé ou à la bourgeoisie aisée. Dès leur arrivée, ils se faisaient inscrire sur la 'Liste des Seigneurs et Dames' qui comportait chaque année de 600 à 1.200 curistes accompagnés de leur suite. Ces chiffres représentent pour l'époque un afflux considérable mais le voyage à Spa n'a plus pour seule raison le traitement thérapeutique. La concentration impressionnante de personnages influents offre des opportunités de tractations diplomatiques. Celles-ci bénéficient de la neutralité politique dont jouissait alors le territoire de la principauté de Liège.
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|  La réputation des Eaux de Spa |  | En 1711, le long séjour à Spa d'un personnage de première importance, le Tzar de Russie Pierre 1er le Grand eut un retentissement considérable en Europe et contribua à la vogue de Spa, laquelle devint rapidement le rendez-vous de l'Europe, un lieu privilégié de la Diplomatie secrète et même d'un certain espionnage (Par exemple le séjour de Casanova à Spa).
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|   Spa: café de l'EuropeHistoire de Spa Les origines de Spa sont lointaines, son nom vient de "spargere" en latin, c'est à dire "Jaillir", celle-ci se confond avec celle de la Principauté de Liège et si l'on excepte l'épisode des 600 Franchimontois dans lequel Spa fut vraisemblablement impliquée, l'histoire de Spa est relativement paisible, mais par ailleurs très riche quant au nombre de personnages illustres par leurs titres ou leurs talents qui fréquentèrent cette ancêtre des villes d'eaux. Le mot Spa est même devenu le terme générique qui, dans les pays anglo-saxons et au Japon, désigne l'eau minérale et une station thermale. Grâce aux techniques modernes, l'Eau de Spa est maintenant commercialisée partout et la science a reconnu ses bienfaits. Spa est une station thermale universellement renommée. Ses eaux sont connues depuis l'époque romaine et l'auteur latin Pline y fait même allusion ;elles sont employées essentiellement sous forme de bains et de boissons pour soigner les infections cardiaques, rhumatismales, arthritiques et néphrétiques. En fait, Spa a conquis ses lettres de noblesses à partir du 16e siècle même si sa source la plus célèbre, le Pouhon, appelé depuis le Pouhon Pierre le Grand avait déjà été découverte vers 1326 par un nommé Collin-Leloup et sera exploitée progressivement. L'histoire du " Café de l'Europe " débute en fait au 16ième siècle, époque de la vogue des eaux par les hommes de la Renaissance qui redécouvrent les vertus thérapeutiques des eaux minérales. A cette époque la bourgade a déjà une certaine renommée et compte environ 120 maisons. Dans la seconde moitié du 16ième siècle, au cours des guerres de religion et tenant compte de la neutralité de la Principauté , Spa, localité proche de la Rhénanie et des Pays-Bas, servit de refuge aux persécutés et aux protestant notamment. En effet, la cité thermale bénéfi ciait de la tolérance et de la protection du Prince-Evèque à l'égard des curistes (Bobelins) Pour être objectif, ajoutons que le Prince Evèque récupérait une partie non négligeable de ses prébendes et redevances directes sur les séjours des curistes. En 1711, le long séjour à Spa d'un personnage de première importance, le Tzar de Russie Pierre 1er le Grand eut un retentissement considérable en Europe et contribua à la vogue de Spa, laquelle devint rapidement le rendez-vous de l'Europe, un lieu privilégié de la Diplomatie secrète et même d'un certain espionnage (Par exemple le séjour de Casanova à Spa). La Révolution Liégeoise allait mettre un terme à cette période paisible, elle eut d'ailleurs pour point de départ " La Question des Jeux de Spa ", celle-ci opposa en 1785 le pouvoir du Prince Evèque et un bourgeois accusé d'avoir ouvert une nouvelle maison de jeux. Vers 1750 sont ouvertes à Spa deux salles de bals et de jeux dont le Vaux-Hall, qui passera plus tard le relais au Casino. Sous l'Empire, Napoléon mit Spa sous l'éteignoir, il trouvait la Ville d'Eaux trop anglophile. Après 1815, Spa reprit rapidement un nouvel essor pendant tout le 19ième siècle. La Reine Marie Henriette y séjourna régulièrement et y mourut en 1902. Lors de la guerre 1914-18 le Grand Quartier Général de L'Empereur d'Allemagne Guillaume II s'installa à Spa jusqu'à la fi n de la guerre, le Kaizer résida au Château de Neubois, propriété de Monsieur Peltzer et ne quitta sa résidence que pour gagner la Hollande après son abdication ; ultérieurement Spa accueillera les membres de la Commission interalliée pour y négocier avec les Allemands le Traité de Paix. Au cours de la 2ième Guerre mondiale, Spa verra l'installation dans ses murs du Grand Quartier Général de la 1ère Armée américaine du Général Hodges qui subit le choc principal de l'offensive de von Rundstedt. En ce qui concerne la petite histoire, la Ville d'Eaux ne fut évidemment pas en reste, les intrigues d'ordres divers, les aventures amoureuses et autres enlèvements, les duels furent nombreux et la relation de ces faits divers sortirait du cadre de ce bref exposé. Source : LM Crismer " Les Eaux de Spa "
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